Interview de June Silinski

Bonjour à tous et toutes ☺

J'ai pour habitude de mettre en avant tout auteur, édité ou auto-édité, mais au fil de mes appels, une personne s'est manifestée et j'ai trouvé son domaine fort intéressant ! Il s'agit de June Silinski, traductrice à ses heures perdues ☺



- Les présentations -

Pour commencer, est-il possible de vous présenter en quelques mots ?
(Etudes, métier, loisirs, etc)

Je m’appelle June Silinski, j’ai 24 ans et je suis traductrice littéraire. J’ai grandi dans le Pas-de-Calais et cela fait quelques années que je parcours le monde pour apprendre les langues et découvrir les cultures qui le composent.
Je suis passionnée par la littérature et par les langues, c’est donc tout naturellement que je me suis tournée vers la traduction littéraire. J’ai également l’intention d’utiliser mes connaissances en la matière à des fins sociales.
J’aimerais voir mes propres œuvres publiées un jour, mais en attendant, je continue d’écrire nouvelles et romans lorsque j’ai un peu de temps libre.



Quel genre littéraire appréciez-vous lire ?

J’apprécie particulièrement les romans historiques et ceux qui parlent de la société, de notre époque ou d’une autre. Par conséquent, les romans utopiques et les dystopies me plaisent également beaucoup. Je prends aussi plaisir à lire des romans d’horreur ou de suspense.


Quel est votre top 5 des auteurs favoris ?

Difficile de les lister dans l’ordre ! Mais je pense que mes favoris sont Mario Vargas Llosa, John Steinbeck, Gabriel García Márquez, Émile Zola et Guy de Maupassant.





La vie d’auteur

Depuis quand vous êtes-vous intéressée à l’écriture ?

Depuis toute petite ! J’ai appris à lire très tôt et cela m’a tout de suite plu ! Les leçons de lecture, puis de français, puis de littérature ont toujours été mes préférées et enfant déjà, je m’amusais à écrire mes propres histoires, qui s’inspiraient de mes livres et de mes séries préférées !



Qu'est-ce qui peut faire l'objet d'inspiration pour vous ?

Je m’inspire beaucoup de mon propre vécu : mes voyages, les personnes que je connais, la société dans laquelle je vis… Généralement, un petit rien que je vois dans un film, que je lis dans un livre, que j’entends dans une histoire qu’on me raconte ou que j’observe dans la réaction d’un proche m’interpelle et petit à petit, j’en viens à créer une histoire.



Quel est votre rythme d'écriture ?

Il est assez aléatoire. Parfois, d’un coup, l’inspiration me vient et je commence à écrire frénétiquement pour ne pas perdre le fil de ma pensée. D’autres fois, je passe de longues périodes à ruminer une histoire sans réussir à lui donner suffisamment forme pour avoir envie de l’écrire.



Si vous pouviez donner vie à l'un de vos personnages, lequel choisiriez-vous ?

Je pense que je choisirais l’un des premiers personnages que j’ai créé, et dont les traits de caractère réapparaissent dans d’autres personnages appartenant à d’autres histoires. Ce personnage s’appelle Ethan et je lui attache une affection particulière, car c’est un personnage sensible et fragile qui, pourtant, fait preuve de beaucoup de courage jour après jour pour protéger les siens des difficultés que la vie met sur leurs chemins. Je l’apprécie particulièrement pour ce mélange de vulnérabilité et de force de caractère que l’on retrouve chez lui.



Sur quel(s) projet(s) travaillez-vous actuellement ?

Je travaille sur deux projets différents.

Le premier est, selon moi, le plus compliqué. Le sujet général est l’absence : une famille se confronte à la disparition de l’un de ses membres et l’histoire relate comment les différents personnages feront face à cette situation. Alors bien sûr, on retrouve le thème du deuil et du manque, mais pas seulement, car on assiste également au cheminement du personnage disparu, qui, de son côté, nous emmène sur la route du questionnement identitaire.

Le second est un peu moins complexe à écrire. Il s’agit d’un roman fantastique qui tend vers l’horreur : les proches de mon héroïne se transforment peu à peu en êtres maléfiques et sournois qu’elle devra fuir puis combattre. Cependant, il n’est pas impossible d’y voir une métaphore de nos propres peurs quotidiennes !




La traduction

Comment est venue l’envie de traduire des textes ?

Cela m’est venu comme une évidence : j’aime la littérature et j’aime les langues, alors pourquoi ne pas traduire des œuvres littéraires ?

Je suis tombée sur ma première opportunité par hasard, j’ai décidé de postuler pour obtenir le contrat et je suis parvenue à le décrocher. Il s’agissait de Stoicism Today, de Patrick Ussher, qui s’intitule en français : Vivre le stoïcisme aujourd’hui. Il ne s’agissait pas d’un roman mais d’un livre de philosophie.

L’expérience me plut beaucoup et je décidai de continuer sur cette voie en traduisant deux livres de développement personnel (Le pouvoir de la pensée positive de P. Edwards et Éveil spirituel : à la recherche de la vérité de H.J. Rose), deux romans (L’expulsé de M. Benarroch et Dans les Amériques de J. et L. Morcan), un livre de recettes (Supers idées du p’tit-déj ! de M. Wayne) et une biographie (Les débuts de Stephen King de C. Hernández).



Quelles sont les qualités requises pour devenir traducteur/traductrice ?

Au-delà d’une connaissance approfondie des langues de travail, je pense qu’il est important d’être méticuleux (pour ne rien laisser au hasard), patient (pour rechercher les termes et les formulations exactes) et curieux (pour faire un jeu de tout cela !).

La traduction n’est pas seulement la transposition d’un mot à un autre, énoncé dans une langue différente, c’est également un travail qui s’inscrit dans les cultures correspondant aux langues utilisées, et c’est, pour moi, la partie la plus intéressante : comprendre et décortiquer les cultures pour faire passer une idée d’un être humain à un autre !



Quels sont les avantages et peut-être les inconvénients à découvrir les textes avant tout le monde ?

Je n’y ai jamais vraiment pensé, à vrai dire. Pour moi, le charme et la difficulté de mon métier ne viennent pas du fait que je lis les ouvrages avant tout le monde, mais que ma mission est de les transmettre à un tout nouveau public.

C’est exaltant, car je deviens l’intermédiaire entre l’auteur/e et ses lecteurs. Je me mets dans la peau de l’artiste pour comprendre comment il a écrit son texte, pourquoi il a employé certains mots et pas d’autres… et puis je me mets dans la peau du lecteur, pour imaginer ce qu’il comprendra, imaginera et ressentira en lisant ma traduction, et je m’assure que cela rejoint les désirs de l’auteur.

Toute la difficulté vient du jeu de rôle que je viens de décrire, qui peut se transformer en casse-tête à chaque phrase un peu tordue, à chaque référence culturelle un peu obscure ou au contraire, d’une précision si extrême que les équivalences deviennent rares !




- Les petits plus -


Avez-vous une petite anecdote lors d'une rencontre avec vos fans ?

Malheureusement, non ! Je n’ai pas encore cherché à publier mes propres ouvrages et les traducteurs sont (et c’est dommage !) rarement reconnus dans les rues !


D’ailleurs, où peut-on vous rencontrer pour boire un café et/ou pour une petite dédicace ?

Je vis actuellement à Madrid, ce sera donc avec plaisir que j’irai déguster quelques tapas avec quiconque en a l’envie !

Vous pouvez également me contacter via mon site internet pour toute information concernant la traduction ou la relecture de votre ouvrage, ou juste pour discuter du beau temps !

Une petite chose à ajouter ?

Je vous remercie pour cette opportunité de parler de ma passion et je remercie vos lecteurs qui auront pris le temps de lire ces quelques lignes afin de mieux me connaître.

Comme je le disais plus tôt, la traduction est profondément culturelle : elle permet de faire voyager les idées d’une langue à l’autre, d’un pays à un autre et d’un être humain à un autre. C’est ce qui me fascine réellement dans cet art et c’est ce que j’ai souhaité transmettre grâce à cette interview ; j’espère y être parvenue et vous avoir donné envie d’en savoir plus à propos du traducteur du prochain ouvrage provenant d’une autre langue qui se retrouvera entre vos mains !






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