Rose ascendant pourpre

Couverture Rose ascendant pourpre

Auteure : Marianne BP
Editions : Auto-Edition
Genre : Policier / Humour
Nombre de pages : 216 pages
Date de parution : 07 Juillet 2016
Format : Grand






Mélinda, une jeune femme parisienne, travaille et se meut dans une routine déconcertante. Soudain, elle apprend qu'avec son père elle a tué sa mère mais ne s'en souvient pas. . . Mélinda va alors mener une bancale enquête en quête de sens. Voilà un étrange premier roman, l'héroïne, nous fait d'abord un portrait cinglant - et malheureusement combien juste - du monde du travail. C'est ironique, drôle, cocasse et saugrenu. Elle va quitter ce travail, partir aux Antilles, y vivre d'autres expériences, entre rêve et réalité, normal et paranormal. L'écriture aussi est étrange, déstructurée, inventive et pleine de trouvailles. On est porté pour ne pas dire halluciné par l'ensemble. Il y a là non seulement un style mais aussi un esprit d'observation aigu, un sens de l'humour, parfois très noir, en bref un vrai talent d'écrivain.
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Il y a quelques semaines, j'ai été contactée afin de découvrir le premier roman de Marianne BP et je n'ai pas pu dire non, tant le résumé me tentait. J'étais bien loin de m'attendre à une telle lecture !


Dans la catégorie policier, je dois dire que les lectures se comptent facilement, habituée à un schéma "classique", je me suis un peu perdue face aux méthodes de l'auteure, mais après un peu de recul, j'ai compris pourquoi : Marianne BP désingue ce schéma classique, de par son héroÎne et du déroulement de l'histoire. 
Mélinda est une jeune femme qui s'embourbe dans une routine (Métro, boulot, dodo) et qui en a ras-le-bol (et le fait savoir). Un jour, son père lui apprend qu'ils ont tués la mère de Mélinda, la jeune femme décide de mener l'enquête ... à sa manière. 



Autant prévenir tout de suite, ce roman est un ovni dans la mesure où il est rare de croiser une telle histoire ! Rien de négatif, bien au contraire.



Le début de ma lecture n'a pas été très fructueux, totalement déroutée par le personnage de Mélinda, son franc parlé, car c'est une héroïne atypique que nous avons là. La façon dont Marianne BP tourne ses phrases est donc plus du "parler" que du descriptif, telle une amie qui nous parle en face à face, dans la vie de tous les jours. Un mode peu courant dans la littérature, donc il m'a fallu une bonne cinquantaine de pages pour m'y faire.
Par la suite, j'ai pris un grand plaisir à découvrir le passé de cette demoiselle, ce qu'elle compte faire dans le présent et les chances qu'elle s'offre pour son avenir. 
Du côté de l'enquête, à savoir ce qu'il s'est réellement passé pour sa mère, même ça c'est atypique ! Il n'y a plus aucun code d'une enquête comme une autre, l'auteure désingue tout et pour notre plus grand plaisir.



Je peux comprendre que ce roman laisse le doute quant à la potentielle lecture, mais honnêtement, si l'occasion s'offre à vous tentez  la ! Justement, le fait de changer les codes, amène une autre vision du genre policier et peut attirer un nouveau public.
C'est du moins l'impression que j'en garde, un vent de fraîcheur dans un genre qui peut sembler routinier. Pour un premier roman, c'est donc avec brio qu'elle s'impose et je serais ravie d'être au rendez-vous pour la suite de ses aventures.
D'ailleurs, après cette lecture, j'ai le sourire en pensant que l'auteure est telle que je me la suis imaginée après la lecture de ses réponses lors de mon interview. Un peu décalée, mais fidèle à ce qu'elle montre comme image.






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